Crimes.

keep calm, you're good bad
★ t'es un connard, le connard de base. celui qui insupporte. toujours le regard hautain, le torse bombé, les paroles trop sèches. le sourire hypocrite, héritage. ★ t'es né avec un service en or dans la gueule, alors t'aimes bien que tout se passe comme tu le souhaites. tu passes ton temps à exiger plus qu'à demander, tu hurles plus que tu ne parles. t'es capricieux, depuis ton plus jeune âge. fils à maman par excellence, toujours bien coiffé, tiré à quatre épingles. tu as toujours eu ce que tu voulais en un claquement de langue. ★ t'es colérique, façonné à l'image d'un enfant roi, tu ne comprends pas quand on s'oppose à toi. alors il t'arrive d'en venir régulièrement aux mains, pour tout mais surtout pour rien. parce qu'il est plus facile de frapper du poing sur la table. t'as pourtant une répartie hors du commun. mais la violence semble être ton pêché mignon. ★ t'es un homme à femmes. tu n'as jamais su te contenter d'une seule. l'ennui te gagnant rapidement dans tout les domaines, il se montre plus viscéral lorsque tu es en compagnie d'une demoiselle. l'affaire dans la poche, tu préfères t'enfuir sans réclamer ton reste. ta plus longue relation en date doit être celle que tu entretiens avec le sandwich que tu es en train de manger. ★ il y a quelques années tu as fait des avances à ta professeure d'économie, les choses ce sont plutôt bien passées, jusqu'à ce que son mari vous surprenne. il t'a fracturé le nez. t'as presque chialer dans les jupes de ta mère, l'homme est passé en jugement et t'as obtenu 25,000 $ de dommages et intérêts - pas que tu manques d'argent, seulement pour le principe. ★ tu n'as aucun sens de la valeur de l'argent, tu le dépenses au grès du vent, ta carte de crédit chauffe en permanence. à seulement vingt quatre ans, la valeur de ton compte en banque dépasse déjà les six chiffes. + l'année dernière ta carte bancaire s'est bloquée -ton père voulant refaire ton éducation, cause déjà perdue - tu as eu la plus violence crise de nerfs que le magasin Louis Vuitton n'ait jamais connu. t'en as eu pour dix milles balles de réparation. ★ tu bois trop, tu fumes trop, tu avales trop de cachet, tu prends trop de cocaïne. la poudre t'en sniffe comme certains bouffent des smarties, pareil pour les cachets en tout genre -calmants, décontractant, somnifères- t'es stone la plupart du temps, c'est devenu ton état naturel.  t'as fait une cure de désintoxication il y a six mois, t'as ralenti les cachets pour te jeter corps et âmes sur l'alcool.

charlotte, ta jumelle, ta moitié. la seule qui compte réellement, elle t'a abandonné c'est ce que ton corps t'a hurlé quand elle s'est retrouvé à la une de plusieurs magasines. alors t'as pris les mauvaises décisions. et tu t'es pas retenu quand tu lui a pété la mâchoire à ce gosse, un putain d'adolescent comme toi, à peine majeur. la rumeur dit qu'il est resté plusieurs mois dans le coma, t'en avais rien à foutre de toute manière. t'avais plus envie de le voir baver sur les photos de ton double. et ils se sont fait féroces quand ils t'ont mis les menottes. deux ans, et des milliers de dollars pour les réparations.

5 février 2017, New-York, (23 ans)

Tu as passé deux en prison. Ça fait un mois que tu es sorti, et t'as déjà pris racine dans le penthouse de ta mère à New-York. Sur la table basse du salon y'a de la cocaïne qui traîne, et des bouteilles de champagne à moitié entamées. Un cendrier bien trop rempli, et un film qui tourne en boucle sur l'écran géant. Y'a le soleil qui tape sur la baie vitrée, qui te brûle la peau. Alors difficilement tu ouvres les yeux. T'es à poil, face contre le canapé en cuir. A côté de toi, ou plutôt affalé sur ton corps y'a celui d'une femme. Nue comme un vers. Elle te tient trop chaud, alors tu tentes de te décaler, et la jeune femme fini sa course sur le sol. Bien trop stone pour être réveillée par la chute. Tu t'étires de tout long quand tu te mets debout, et t'as pas grand mal à reconnaître le cul blanchâtre de Louis sur le canapé d'en face, sa tête enfoncée entre les seins d'une blonde. Tu te grattes la tête avant de t'emparer d'un coussin que tu lui jettes dessus. Aucun mouvement. Trop bourré, trop lessivé. Dans le salon c'est la troisième guerre mondiale, t'es incapable de te souvenir de la soirée que vous avez passé. Surement quelque chose de sensationnel, pour fêter ton retour au monde réel. T'enfile un caleçon -t'es même pas sûr qu'il soit à toi- et tu te sers une coupe de champagne, trop chaud pour être buvable. Tu t'approches de ton meilleur ami, ton pied appuie sur sa jambe poilue. louis, putain y'a ta mère qui sonne à la porte ! ni une ni deux, il est déjà debout, les yeux encore à moitié fermés, il marmonne, crache des insultes pour lui même. Tu t'esclaffes. c'est bon, détend toi... il donne un coup violent sur ton épaule, tu trébuches comme un con et t'étale sur la table en verre, qui se brise en mille morceau. C'est à son tour de rire. aucun respect, pour rien, ni personne. putain ! comme si j'étais pas assez abimé, connard ! il rit à s'en exploser les poumons.