Paco Ruiz Membre new here
Messages : 28 Pseudo : Noodle Célébrité, © : Micky Ayoub - Age : Je suis né un quatorze Février il y a de cela vingt trois ans, dans la ville d'Acapulco. - Job : Dans la vie, je suis mécano, j'aime être en contact des moteurs, sentir l'odeur de l'huile et entendre le cliquettement du métal et des boulons. - Love : Aimant trop les femmes pour un temps restreint, curieux de découvrir la nouveauté d'une femme encore jamais conquise, je ne peux me résoudre à être autre chose que solitaire. Mais elle est là, elle, elle me tient.
| Sujet: (m) Paternel désastreux Mar 23 Jan - 15:46 | |
| famille , nom féminin. Sens 1 Groupe formé par le père, la mère et leurs enfants. Sens 2 Ensemble de personnes unies par le sang. Moi, je n'ai qu'une moitié de famille. Et encore, une moitié c'est grand dire ! Papa Ruiz
40-50 ans, au chômage, divorcé [ libre ☑️"Ton père c'est unn poivrot !" J'avais quatorze ans. L'homme dans la voiture miteuse s'était arrêté avec fracas, le pot d'échappement pétaradant comme si l'auto avait surgit tout droit des années 20. Il avait baissé la vitre, laissant s'échapper un lourd amas de fumée opaque et odorant, qui m'avait alors retourné la tête. Surpris, je n'avais rien dit, avais seulement resserré ma main autour de la branche de bois transformé en épée de fortune, et l'avait longuement observé, les mots m'avaient manqués. Que pouvais-je dire de toute façon... Toi même ? Réponse de gamin pour d'autres gamins. Mais j'étais un Ruiz. Mon père, m'avait éduqué comme tel, et même s'il était effectivement une loque humaine, je portais son nom. Seul un Ruiz pouvait se foutre de la gueule d'un autre Ruiz Je m'étais approché lentement "Ta mère m'a sucé la bite et j'vais lui faire un procès PD." Je lui ai craché dans la figure, le résidu d'un mois de pharyngite, et raya son automobile déjà bonne à envoyer à la casse. "PETIT CON !" Il est alors sorti de la voiture afin de me foutre la branlée du siècle, mais il fallait se rendre à l'évidence, je n'étais pas son gamin, me mettre cul nu ou me foutre un quelconque coup, ne serait-ce qu'une pichenette, pourrait passer pour une agression. A quatorze ans, je n'étais pas bête, je connaissais mes droits, en tant qu'enfant, et citoyen du Canada. Et puis, j'ai fini par comprendre. J'ai fini par comprendre que j'étais seul. Que j'étais seul, paumé, et mexicain, dans un pays de blanc où la neige dépasse la notion d'abus niveau maximal. Je n'étais pas vraiment à ma place, je commençais à m'en rendre compte. Ma vie c'était ça, regarder mon père s'enfiler bouteille après bouteille devant les chaînes mexicaines que l'on captait grâce à une parabole immonde et domicile de piafs parasitaires, à me vautrer en skate toutes les cinq secondes à cause du verglas hivernal non calculé, à ne rien comprendre en cours à cause d'un accent étranger douteux et parfois grotesque, et à avoir des heures de colles pour consommation de tabac dans des recoins sordides d'une école douteuse. Mon mal du pays était palpable, et pour tout dire, je n'avais aucune foutue envie de m'en sortir. Quelques fois, il m'arrivait d'imaginer ma traversée pour retourner au Mexique. Sans grand succès, mon taux de réussite était nul, quant à celui de mon décès lui, était pratiquement au maximum. Alors, j'ai juste fini par arrêter de fantasmer... - suggestions d'avatars: Au choix |
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