nothing but you -

keep calm, you're good bad

(casse noisette) il y a peu de personne moins coordonnée que mia. elle a essayé pas mal de sport, c'était un truc que son père avait instauré. en essayer un par an. ça a duré deux ans, exactement, puisque lors de sa deuxième année, la danse classique était à l'honneur. après un essai très infructueux à la natation. et au bout de trois mois, non seulement tout le monde avait remarqué que mia est incapable de suivre un rythme quelconque, elle a aussi réussi à donner une entorse à lou, envoyer tina à l’hôpital avec à la sortie six points de suture et détruit la moitié du décor de leur spectacle annuel. autant dire qu'elle n'a pas été invité à reconduire son contrat. (cantique de noël) il n'y a pas de saisons que mia préfère plus que l'hiver. c'est enneigé, ça sent le frais, et surtout il y a noël. et noël chez les mars, c'est sacré. ce sont deux repas consécutifs, des disney par milliers et beaucoup trop de cadeaux. ils ont leurs pyjamas assortis, des kilos de chocolat pour tenir toutes les vacances et un rituel très précis. ils ouvrent un cadeau toutes les heures. ils ont au préalable une liste incluant régulièrement un livre avec la couleur bleue sur la couverture, un objet avec des poussins ou une sucrerie encore jamais découverte à laquelle ils se tiennent pour les cadeaux. et il est totalement impossible de leur rendre visite le jour du sapin. c'est un jour sacré pour eux. ils choisissent leur arbre ensemble, mettent généralement au moins une heure. ils le ramènent, le décore avec des chants de noël en bande son et finissent emmitouflés sous un plaid avec un chocolat chaud et l'étrange noël de mr jack. c'est sacré. c'est magique. (gargantua) le légume que mia mange le plus souvent se trouve être le morceau de salade kidnappé par son hamburger. elle ne sait pas cuisiner, incapable, vraiment, sans bruler la moitié des aliments, et de la cuisine. son père ne sait pas cuisiner, au delà du sandwich au beurre de cacahuète il n'y a plus personne. leur frigo est vide la plupart du temps, si ce n'est tout un tas de condiments et les restes des plats à emporter de la semaine. ils connaissent absolument tout les restaurants près de chez eux et en sont à connaitre les prénoms de la plupart des livreurs. ils mangent beaucoup, beaucoup trop. deux puits sans fond, autant l'un que l'autre. des tonnes de sucre, des gallons de café et beaucoup trop de fast food. (l'école des femmes) les hommes elle les comprend mia. elle en a un à la maison. c'est facile. il faut les garder nourrit, ranger après eux et s'arranger pour ne pas salit leur voiture. c'est facile. c'est simple. c'est les filles qu'elle n'a jamais vraiment comprit mia. les filles qui parlent de robes et de maquillages. les filles qui s'extasient sur un garçon et qui passent plus de temps à peindre leurs ongles qu'à étudier. ce sont les filles, qui restent un mystère pour mia. (de grandes espérances) elle veut aller à l'université mia. pas n'importe laquelle. elle aimerait aller à l'université de toronto, la meilleure du canada, classée trente-et-unième mondiale. elle sait déjà quelle matière elle va étudier et quel dortoir elle aimerait avoir. tout est précis, tracé. depuis très longtemps, elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour être certaine d'y entrer. elle est première de sa classe depuis des années, elle travaille beaucoup trop (selon son père) et accepte à contre coeur les activités extra-scolaires a ajouter à sa candidature. elle est douée mia, très douée mais elle sait que rien n'est gagné alors elle ne lâchera rien avant de toucher son rêve des doigts.

(les lois du chaos) on ne peut pas dire que mia soit très organisée. si elle est capable de vous réciter tous les rois de france, leurs années de naissances et de mort, elle est incapable de se souvenir de prendre son parapluie avant de partir. elle perd ses clés trois fois par jour et oublie de refermer le frigidaire derrière elle. elle a tendance à dire que ses études prennent tellement de place qu'il n'y en a plus pour tout le reste. les post-it aident.  (les liaisons dangereuses) elle n'est jamais sortie avec personne mia. personne avant anja. elle ne sait même pas si elle pourrait dire qu'elles sortent ensemble. elles se voient. en dehors. elles parlent. ce genre de choses. elle ne sait pas ce qu'elle fait mia. elle sait que c'est mal. pas parce qu'anja est une fille mais parce que lors de leur première rencontre, elle a laissé s'échapper qu'elle avait vingt-et-un ans. elle ne sait même plus pourquoi, est à peu près sure que c'était au milieu d'un monologue sur la vie des mollusques. et aujourd'hui elle en sait pas quoi faire. elle ne veut pas le dire a anja parce qu'elle est terrifiée qu'elle arrête de la voir. elle ne veut pas le dire à son père parce qu'elle est terrifiée qu'il l'interdise de la voir. basiquement elle passe sa vie terrifiée. ce n'est pas très marrant, d'être pratiquement en couple. pas très marrant du tout. (les fleurs du mal) dans un monde très hétéronormatif, mia s'est retrouvé coincée, lorsqu'elle a constaté son attraction immédiate pour anja. incapable d'en parler à son père, elle s'est retrouvée dans une impasse et a décidé d'en parler à son oncle. mauvaise idée. très mauvaise idée. le mari de sa tante. elle le connait depuis toujours. elle l'aime bien. il est gentil. mignon, elle imagine, d'après ses copines. et marié, très, très, marié. et dans une mauvaise passe. elle aurait du voir lorsqu'il est arrivé chez elle qu'il n'était pas bien. il avait bu. et il a encore bu après. il lui en a proposé. et mia n'avait jamais bu mais il n'était pas bien et elle ne voulait pas le laisser boire tout seul. alors elle a bu aussi. pour la première fois. deux verres et c'était plié. deux verres et elle s'est retrouvé à donner son premier baiser, sa virginité, son intégrité et son amour propre dans la même soirée. elle a du mal à regarder sa famille dans les yeux mia. et certainement pas les siens. elle a du mal à se regarder dans un miroir. elle ne va pas très bien mia, ces derniers temps et ça inquiète tout le monde. sauf lui, elle imagine. (la peste) si son péché mignon, ce sont les séries policières, son père est un fan incontesté de house. c'est à la limite du supportable. elle connait quelques épisodes par coeur. à ce point là. si elle apprécie à sa juste valeur revoir un épisode castle pour la quatrième fois, après tout c'est castle, house à tendance à perdre de sa valeur au fil des visionnages. il leur arrive très souvent de converser en répliques de films ou de séries au milieu de la rue. ils ont tenu un débat de trois heures une fois, pour savoir si house était vraiment mort à la fin. c'est du sérieux, ils ne prennent pas ça à la légère. (le cas étrange du dr jekyll et de mr hyde) on ne peut pas dire que mia fasse partie des filles populaires. elle a tendance à préférer lire que discuter d'un sujet qui ne l’intéresse pas et surtout, elle est très vite jugée étrange par les autres filles. elle ne connait pas les mêmes choses, fait souvent des références obscures de livres inconnues ou de séries télévisées trop peu vues. mais surtout elle parle beaucoup lorsqu'elle est stressée mia. elle peut parler des heures si personne ne l'interrompt. vraiment c'est ridicule.